Une nouvelle formulation du traitement préventif du VIH, à longue durée d’action, remporte le suffrage des hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes en Afrique. La prophylaxie préexposition au VIH (PrEP), permet aux personnes très exposées à la maladie du fait de leurs pratiques sexuelles de se prémunir efficacement contre l’infection. Jusqu’ici elle était seulement disponible sous forme d’un traitement par prise orale : tous les jours pour une couverture permanente, ou dans les heures précédant puis dans les jours suivant une relation pour une protection ponctuelle. Désormais, elle peut être proposée sous forme d’une injection, tous les deux mois.
Une étude scientifique menée auprès d’utilisateurs et d’utilisateurs potentiels de la PrEP orale au Burkina Faso, Mali, Togo et en Côte d’Ivoire, montre l’intérêt porté à cette nouvelle formulation. Elle permet de ne pas détenir chez soi d’antirétroviraux, ni d’en prendre quotidiennement, deux choses potentiellement très stigmatisantes pour des hommes vivant souvent avec leurs parents ou une partenaire féminine. Reste à surmonter notamment, pour les plus réticents, la peur de l’aiguille et la crainte d’effets indésirables. Au-delà des bénéfices ressentis par les personnes interrogées, ce traitement pourrait éviter les échecs de la PrEP. En effet, l’essentiel des infections au VIH observées chez des utilisateurs de la PrEP orale est lié à une mauvaise observance du traitement. Une évolution médicale qui s’inscrit dans la cible 3 de l’objectif de développement durable 3 (Bonne santé et bien-être), dédiée à la lutte contre le sida

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