Unité

A l’origine

En 1994 a été créé le Laboratoire Rétrovirus du Centre ORSTOM de Montpellier, avec l’arrivée d’Éric Delaporte et de Martine Peeters. Ce laboratoire est intégré au Grand Programme Sida de l’ORSTOM (devenu IRD en 1999) dont la direction est confiée à Éric Delaporte.

La réforme « Lazar » a vu la création d’unités de recherche (UR) à l’IRD sur le modèle d’autres EPST. Ainsi, en 2001 a été créée l’UR 36, unité ne comportant que 2 chercheurs IRD mais affichant d’emblée une approche pluridisciplinaire autour de Martine Peeters (Virologue), de Bernard Taverne (Médecin Anthropologue), et d’Éric Delaporte (Infectiologue INSERM en Détachement, Directeur de l’unité).

Le 1er janvier 2005 a vu la création de la 1ère Unité Mixte de Recherche de l’IRD avec l’Université de Montpellier 1 : l’UMR 145, sous la Direction d’Éric Delaporte, devenu Professeur d’Université. Cette UMR regroupait alors 8 chercheurs et 5 ITA IRD ainsi que 5 Enseignants-chercheurs de l’Université Montpellier 1.

Le 1er janvier 2011 a été créée la 1ère Unité Mixte Internationale de l’IRD : l’UMI 233 TransVIHMI a ainsi vu le jour. Ses Tutelles initiales en France sont l’IRD et l’Université de Montpellier 1. Elle est associée au Cameroun avec l’Université de Yaoundé 1 (UY1) et au Sénégal avec l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD).

Au 1er janvier 2015, l’INSERM est devenu une nouvelle tutelle (Unité 1175) et a ainsi rejoint les tutelles Françaises que sont l’IRD et l’Université de Montpellier.

Le 1er janvier 2021, TransVIHMI a été reconduite pour une durée de 5 ans avec les tutelles de l’IRD, de l’INSERM et de l’Université de Montpellier.

Frise chronologique  :

L’UMI aujourd’hui

Désormais, l’unité est composée de 40 agents titulaires et d’une vingtaine de contractuels issus de l’IRD, de l’INSERM et des Universités de Montpellier (UFR de Médecine et de Pharmacie). A ceux-ci s’ajoutent une quinzaine de doctorants et une quarantaine de chercheurs associés et partenaires du Sud. Au total, plus de 110 personnes œuvrent au quotidien pour l’Unité.

L’UMI 233 étudie principalement les spécificités de l’infection par le VIH au Sud et ses conséquences pour les populations. L’impact du VIH sur les autres endémies infectieuses tropicales fait que le champ des recherches aborde aussi la problématique des co-infections (hépatites, tuberculose) et d’autres maladies tropicales négligées telles que les filarioses et plus récemment l’infection par le virus Ebola. Autour de cette unité thématique, et cela depuis sa création il y a près de 20 ans, l’UMI 233 mène des travaux de recherches transversales pluridisciplinaires associant virologie, parasitologie, clinique, épidémiologie, santé publique et sciences sociales.

Contexte

Trente ans après la découverte du VIH en 1983 la recherche a permis des avancées majeures dans la lutte contre l’épidémie. La connaissance des virus et de la dynamique épidémique, la mise au point et l’ajustement des schémas thérapeutiques, la mise en place de stratégies de santé publique en faveur de la généralisation de l’usage des médicaments antirétroviraux ont profondément transformé l’épidémie. Celle-ci semble se stabiliser, voire diminuer dans certains pays et l’infection par le VIH est maintenant considérée comme une maladie chronique. Cependant, ces résultats positifs masquent une grande diversité des situations, ainsi la couverture en médicaments ARV reste dramatiquement insuffisante. Le VIH reste l’une des premières causes de mortalité dans le monde et en particulier en Afrique alors que dans le même temps, les fonds internationaux alloués à la lutte contre le sida diminuent au moment où le nombre de personnes à traiter ne cesse d’augmenter et que le traitement doit être fourni, à l’heure actuelle, « à vie ».

Dans la continuité des objectifs scientifiques de l’UMI 233 et de l’expertise acquise, et à la lumière de l’évolution de l’épidémie à VIH dans le monde et particulièrement en Afrique, nous étudions les spécificités du VIH/sida , relatives notamment aux caractéristiques virologiques, cliniques (notamment les infections qui leurs sont associées), et aux programmes de traitement par les antirétroviraux dans leurs aspects bio-médicamenteux et socio- culturels.
Si le VIH et les Maladies Associées restent le thème principal de l’unité, l’unité mène des travaux sur les Maladies Tropicales Négligées comme la filariose, l’infection par le virus Ebola et tout récemment l’infection par le virus SARS-CoV-2 .