Cette semaine dans A l’UM la science Martine Peeters du laboratoire Transvihmi et Eddy Lusamaki de l’INRB nous parlent de l’épidémie de Mpox virus. En deuxième partie d’émission nous allons à la plateforme Cemipai parler d’autres virus en compagnie d’Aymeric Neyret. Une émission diffusée tous les mercredis à 18h sur Divergence FM 93.9.
Eté 2022, alors que le monde sort de deux années de pandémie, une nouvelle menace pointe le bout de son nez : le Mpox appelé à tort variole du singe ou monkeypox. Un virus d’origine zoonotique apparenté à la variole humaine maladie déclarée éradiquée en 1980. Jusque-là cantonné aux zones rurales et forestière d’Afrique de l’Ouest et du Centre, le Mpox fait son apparition dans des zones non endémiques en mai 2022 où pour la première fois on le retrouve notamment sur le sol européen. En Juillet 2022, l’OMS comptabilise déjà 75 pays non endémiques touchés, et déclare le virus urgence de santé publique de portée internationale (USPPI). C’est l’époque où fleurissent dans les toilettes des bars ou des boîtes de nuit des affiches de prévention décrivant les premiers symptômes de la maladie, les modes de transmission et les préconisations en cas de doute. C’est aussi l’époque où la maladie se forge une réputation sulfureuse rappelant une autre époque : le Mpox atteindrait principalement les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes. Si les personnes gay sont effectivement surreprésentées chez les personnes diagnostiquées, comme toujours de nombreux éléments viendront expliquer ce biais d’interprétation.
Contrairement au Covid l’existence d’un vaccin contre le Mpox, le même que celui ayant permis 40 ans plus tôt d’éradiquer la variole, permet de maîtriser ce début de flambée épidémique en 2022. Mais en août 2024, nouvelle alerte, nouvelle déclaration d’urgence de santé publique de portée internationale de la part de l’OMS. Les regards se tournent alors vers la RDC et plusieurs pays voisins touchés par une recrudescence des infections et par l’apparition d’une nouvelle souche virale possible et plus transmissible.
Martine Peeters du laboratoire Transvihmi et Eddy Lusamaki de l’INRB ont scruté depuis 2018 les différentes souches de Mpox présentes en République démocratique du Congo dans le cadre des projets AFROSCREEN1 et PANAFPOX2, menés conjointement par l’Institut National de Recherche Biomédicale (INRB) en RDC, de l’IRD et de l’Inserm. Leurs résultats, publiés sur Cell le 24 octobre 2024 fournissent de nouvelles informations importantes concernant la diversité génétique de Mpox circulant en RDC et sur le type de transmission prédominant.
https://www.umontpellier.fr/articles/a-lum-la-science-s04-ep08-lepidemie-de-mpox