Contexte
La première phase du LMI associant l’UMI233, le CREMER et l’INRB s’est focalisée au plan scientifique sur les rétrovirus humains et simiens et les risques d’anthropo-zoonoses. Le LMI a acquis une expertise reconnue dans la recherche du réservoir et l’origine animale du VIH selon une approche « One Health ».Cependant, pour de nombreux autres pathogènes, nos connaissances sur le réservoir animal sont basées sur un nombre d’échantillons très limité, sur des animaux facilement accessible, non représentatifs et non sur des enquêtes systématiques comme pour le VIH. C‘est dans ce contexte de questions scientifiques encore ouvertes sur les infections émergentes et de nécessité de disposer de structures africaines que cette deuxième phase du LMI permettra de consolider et de mettre à profit les acquis en rétrovirologie pour acquérir une expertise élargi à d’autres maladies émergentes.
Objectifs
L’objectif général du LMI est de consolider une structure opérationnelle de recherche et de formation
en réseau sur l’émergence de nouvelles infections virales en général et la surveillance l’émergence des variants VIH-1 résistants aux antirétroviraux.
Les objectifs scientifiques spécifiques :
• Développer un programme de recherche structurant sur l’origine et l’écologie de maladies émergentes d’origine zoonotique et d’importance pour la
Santé Publique afin d’évaluer le risque de nouvelles anthropo-zoonoses et de développer des tests diagnostiques permettant une veille sanitaire,
• Étudier la diversité des souches HIV circulants chez l’homme dans cette région du monde et en particulier surveiller l’émergence de la résistance aux
antirétroviraux (ARV) dans le contexte de l’accès universel aux traitements antirétroviraux.
Les objectifs de formation spécifiques :
• Former de jeunes scientifiques africains à l’investigation des infections à l’interface Homme-Faune,
• Former de jeunes scientifiques africains aux technologies de nouvelles générations de séquençage (Nanopore) et les transférer,
• Former de jeunes scientifiques africains en thèse de 3ème cycle en cotutelle entre les Universités de Montpellier et celles de Yaoundé et Kinshasa.
Les projets menés dans le cadre de ce LMI ont un impact majeur pour la santé publique par sa contribution à l’amélioration de la prévention et de la
détection précoce de maladies émergentes d’origine zoonotique et par l’amélioration de leur prise en charge.
Les projets dans le domaine de la résistance du HIV aux ARV sont importants en particulier pour atteindre les objectifs de l’ONUSISA 90-90-90 pour
stopper l’épidémie en 2030. Ils apporteront des informations importantes sur l’efficacité des nouveaux traitements recommandés par l’OMS pour les pays
du Sud, la faisabilité des tests de charge virale simplifiés en zone rurale et l’efficacité d’une nouvelle classe d’antirétroviraux.
L’approche pluridisciplinaire avec la formation de jeunes scientifiques en virologie, sciences sociales, bio-informatiques et épidémiologie d’investigation
ainsi que le renforcement des capacités diagnostiques dans le domaine des infections émergentes en complément de celles en rétrovirologie permettra
l’émergence d’une structure africaine polyvalente de référence de diagnostic et de riposte.
Partenariats et Implantations
Le LMI PRéVIHMI, créé en 2012, est issu de la collaboration entre :
Le laboratoire Rétrovirus de l’UMI 233/U 1175
de la Délégation Régionale IRD-Occitanie de
Montpellier
Direction : Dr Martine Peeters
Le laboratoire de l’Institut de Recherches Médicales
et d’Etudes des Plantes Médicinales
(CREMER/IMPM) à Yaoundé au Cameroun
Direction : Dr Eitel Mpoudi Ngolé
Le laboratoire Rétrovirus de l’UMI 233/U 1175
de la Délégation Régionale IRD-Occitanie de
Montpellier
Direction : Dr Martine Peeters